L’art du Raku

Wabi sabi, La beauté des choses imparfaites

Comme les empreintes digitales,

les zébrures de chaque individu,

les craquelures d’une pièce Raku sont uniques, identitaires.

La Cuisson RAKU

Le raku est une méthode ancestrale japonaise du XVIème siècle qui consiste à sortir la pièce du four à 1000°C, pour provoquer un choc thermique qui va fissurer l’émail en surface,  puis les pièces sont posés dans les copeaux de bois afin de les enfumer et ainsi révéler les craquelures de l’émail et les parties non émaillées.

Vous pouvez reconnaître le raku par le réseaux de craquelures noires qui se forment sur l’émail. Ces stries qui apparaissent sur les objets cuits en raku sont différentes à chaque fois. C’est une des raisons pour laquelle j’ai choisi de me spécialiser dans cette technique car il est apparu très tôt dans mes créations que les animaux allaient devenir prépondérant dans mon travail et cette fantastique technique révèlent une unicité à chaque sculpture, comme l’Adn de chacun de nous.

Les étapes de création

Première étape : le travail de l’argile, je sculpte, modèle, estampe, tourne à la main chacune de mes pièces dans une terre chamottée afin qu’elle résiste au choc thermique de la cuisson Raku.

Une fois sèches, les pièces sont cuites dans un four électrique à 980°C. Cette cuisson lente dure environ 9 heures : c’est le dégourdi.

Vient ensuite le travail d’émaillage, réserves à la cire, engobe… le dégourdi donnera du noir sur la partie de la pièce non-émaillée.

Enfin, la cuisson Raku, rapide (environ une heure) : le four à gaz va faire monter en température les pièces entre 900°C et 1000°C en fonction de l’émail utilisé et du résultat souhaité. Une fois la température atteinte, la pièce est sortie du four, l’émail se rétracte sous l’effet du choc thermique et crée un réseau de craquelures très aléatoires sur la pièce.

La pièce est alors mise au contact de sciure de bois qui, sous l’effet de la chaleur, va dégager de la fumée qui noircit les craquelures et les parties non-émaillées : c’est l’enfumage.

Il faut à présent laver les dépôts de sciure pour découvrir le résultat final obtenu !

Interview sur France 3 Picardie